Usurpation d’identité : comment l’éviter ?

Vol de photos sur les réseaux sociaux, ouverture de comptes bancaires frauduleux, création de faux profils en ligne… L’usurpation d’identité est en pleine recrudescence. Elle touche aujourd’hui des particuliers comme des professionnels, avec des conséquences parfois graves. En tant que détective privé, je suis régulièrement sollicitée pour enquêter sur ce type d’affaire. Voici ce qu’il faut savoir pour s’en protéger efficacement.

Qu’est-ce que l’usurpation d’identité ?

L’article 226-4-1 du Code pénal la définit ainsi : "Le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier", dans le but de troubler sa tranquillité ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération.

Mais en pratique, l’usurpation d’identité peut aussi servir à commettre des délits, comme des escroqueries, des fraudes fiscales ou des arnaques sentimentales.

Un fléau en expansion

Selon la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), plus de 210 000 plaintes liées à des usurpations d’identité ont été enregistrées en France en 2023. Une tendance à la hausse, portée par la digitalisation de nos vies et la circulation massive de nos données personnelles.

📌 Cas concret : le faux bailleur

Julie, 32 ans, voit ses papiers d’identité utilisés pour poster de fausses annonces de location. Les victimes envoient des acomptes… avant de comprendre qu’il n’y a ni logement, ni Julie. Pendant des semaines, elle subit insultes et menaces.

Comment se protéger contre l’usurpation d’identité ?

Voici les réflexes essentiels à adopter pour limiter les risques.

Maîtriser ses données personnelles

  • Ne jamais publier de documents officiels (carte d’identité, passeport) en ligne, même dans un groupe “de confiance”.

  • Limiter les informations visibles sur les réseaux sociaux (numéro de téléphone, adresse, employeur…).

Sécuriser ses comptes

  • Utiliser des mots de passe complexes et différents pour chaque service.

  • Activer la double authentification (2FA) partout où c’est possible.

  • Ne jamais cliquer sur un lien ou ouvrir une pièce jointe douteuse.

Surveiller son identité numérique

  • Taper régulièrement son nom et prénom sur un moteur de recherche.

  • Mettre une alerte Google sur ses données (nom, adresse mail…).

  • Vérifier ses relevés bancaires et ses documents administratifs.

Que faire en cas d’usurpation d’identité ?

  1. Porter plainte immédiatement dans n’importe quel commissariat ou gendarmerie.

  2. Prévenir les organismes concernés : banque, impôts, CAF, opérateur téléphonique…

  3. Signaler l’usurpation sur le site cybermalveillance.gouv.fr.

  4. Rassembler toutes les preuves (captures d’écran, témoignages, mails…).

Faire appel à un détective privé

Quand les preuves manquent, ou que la situation s’enlise, le recours à un détective privé peut s’avérer crucial. Surveillance numérique, identification des sources, constitution de dossiers pour la justice : l’enquête privée vient renforcer l’action des forces de l’ordre.

Pour aller plus loin

  • Guide officiel de la CNIL sur l’usurpation d’identité

  • Portail officiel de lutte contre la cybermalveillance

  • Article L226-4-1 du Code pénal sur Légifrance

En résumé

👉 L’usurpation d’identité est une infraction grave et en constante augmentation.
👉 Chacun peut s’en prémunir avec des gestes simples et de la vigilance numérique.
👉 En cas de doute ou de difficulté, n’hésitez pas à consulter un détective privé, pour enquêter discrètement et protéger votre intégrité.

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